Nous commençons par affirmer que la santé est un droit humain fondamental et que l'accès de tous doit être garanti, sans aucune forme de discrimination, à des soins complets, de qualité et opportuns, selon les besoins et dans le respect des croyances et des choix de chacun. Ces soins peuvent être prodigués sous différentes perspectives, conceptions et interventions, librement choisies par les personnes, exigeant que ces thérapies fassent preuve d'efficacité et ne produisent pas plus de dégâts que celui qu'elles tentent de réparer. En plus de la médecine conventionnelle, il existe d'autres modalités telles que les médecines traditionnelles et les thérapies alternatives et complémentaires, qui ont montré leur valeur thérapeutique au fil du temps et se répandent de plus en plus en raison de l'avancement croissant des médias. La population exige que les systèmes de soins couvrent efficacement ses besoins et ses attentes, ce qui implique un ajustement permanent des réponses qui lui sont apportées tant dans le nombre de population couverte que dans le type de services offerts. En ce sens, l'approche des soins par spécialité de la médecine conventionnelle a approfondi la connaissance des maladies qui touchent les communautés, mais elle a également multiplié le besoin de ressources nécessaires, faisant en sorte que les soins n'atteignent que quelques-uns qui peuvent les payer. Dans le même temps, l'attention est actuellement débattue entre être un bien marchand de plus ou une politique sociale qui garantit une couverture universelle en équité. Si nous regardons les tendances actuelles, nous pouvons voir que la population mondiale a tendance à croître de façon exponentielle. On estime qu'au milieu du siècle dernier la population mondiale était de 2 500 millions d'habitants et aujourd'hui elle dépasse les 8 000. L'espérance de vie a également changé, qui au début du siècle dernier était d'environ 40 ans, et actuellement de plus en plus de pays ont tendance à dépasser les 80 ans. Il y a un changement dans le profil épidémiologique où prédominaient traditionnellement les maladies aiguës et contagieuses et maintenant nous voyons un profil où prédominent les maladies dégénératives chroniques. Cela nous amène à nous demander comment apporter des réponses efficaces aux demandes croissantes et changeantes de soins. Dans le cas de la médecine conventionnelle, les soins ont été développés selon la spécialité qui permet une connaissance plus approfondie des diagnostics et des traitements, mais aussi fragmente les personnes qui doivent être prises en charge par de multiples professionnels. Parallèlement, des technologies et des équipements ont été développés qui, avec l'industrie pharmaceutique, font de la santé un marché de plus en plus important et coûteux. D'autre part, les conflits sociaux s'expriment avec une violence croissante et les relations sociales tendent à l'isolement, détériorant la santé mentale. De plus, nous devons considérer que la dégradation de l'environnement due à une exploitation incontrôlée promet de nouveaux problèmes de santé dus au changement climatique et à la pollution de l'environnement. Si ces tendances se poursuivent, nous nous dirigeons vers une situation où les soins de santé seront réservés à ceux qui peuvent se le permettre, laissant la majorité des gens sans soins adéquats et dans un environnement naturel et social de plus en plus défavorable. Ensuite. Quelles propositions peuvent répondre à ce futur qui approche ? Comment intégrer l'ensemble de la population dans des soins de santé efficaces, prenant en compte de manière globale les aspects physiques, psychologiques et spirituels, en surmontant la fragmentation actuelle ? C'est ce dont nous voulons discuter dans ce prochain symposium.
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